• La vie


    Sourire aux visiteurs
    Qui sortent de leur cachette
    Quand elle sort elle dort

    Chaque jour plus matinale
    Chaque saison plus nue
    Plus fraîche

    Pour suivre ses regards
    Elle se balance.

    Eluard


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  • Nous étions tous ensevelis
    certains jusqu'au cou
    d'autres jusqu'aux narines
    suffoquant au coeur des sables mouvants.

      Parce qu'un jour le désespoir
      s'est ancré jusqu' au fond de nos os.
      Il y coule depuis comme un mauvais sort visqueux
      entraînant nos pauvres corps
      inexorablement
      dans l'abîme.

    Pour l'un, c'était la mort aux portes
    pour l'autre, un rêve fracassé
      un cerveau percuté
      un avenir annihilé
      un enfant disparu...

    Pour lui: ses os qui éclateraient un à un...

    Nous promenions des yeux atterrés
    (tout ce qu'il nous restait de mobile après le choc)
    sur un horizon noir et poisseux.

    Comme nous
    il s'agrippait au sable
    et lorsque celui-ci lâchait sous un vent opaque
    il espérait

    l'arrêt du temps                                                 le retour au passé
    le miracle.

    Puis un vent noir
    lui crachait de nouveau au visage
    collant derechef ses épaules à sa perte.


    C'est alors que, sans bruit,
    quelqu'un
    détacha sa paupière de cet horizon pourri.

    Il prit sa main
    et la posa sur son coeur
    il prit l'autre
    et lui fit l'ouvrir sur sa vie

      pour y faire ses propres traces
      empreintes de ses efforts
      et des échos de tout son être.

    Maintenant, parfois, sous ses foulées allégées
    les sables raidissent
    et d'un coup de rein il remonte de cent centimètres

      ...l'horizon s'élargit alors de cent kilomètres.

    Lorsqu'un vent noir
    frappe à nouveau
    à lui craquer les os

      il dépose la main sur son coeur
      ouvrant l'autre sur l'écho de ses pas
      vers cette aube fraîche et douce...

    Les sables alors durcissent
    et d'un coup de rein...


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  • Comme apres un certain lapse de temps, passé ailleurs, une parenthèse où tout change durant quelques instants, et où tout va bien..


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  • " Les illusions s'imposent à nous parce qu'en nous permettant d'éprouver du plaisir elles nous épargnent bien des peines. Par conséquent, nous devons accepter sans nous en plaindre qu'elles soient réduites en miettes lorsque parfois elles se heurtent à un peu de réalité "

    Sigmund Freud



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